Envie de voir défiler le monde depuis la fenêtre d’un wagon ? Imaginez-vous traversant presque un quart du globe, le tout sans quitter la douceur moelleuse d’une banquette de train. C’est le pari un peu fou relevé par des utilisateurs du forum Reddit : dresser le plus long itinéraire ferroviaire réalisable sur Terre. Cap sur vingt jours intenses, treize correspondances au compteur, et 19 000 kilomètres absorbés à la force du rail. Accrochez vos ceintures (ou plutôt, rangez-les) : voici l’incroyable odyssée de Lagos à Singapour !
Un défi sur rails né… sur internet
- 19 000 kilomètres à parcourir
- 13 correspondances à assurer sans (trop de) retard
- Plus de 20 jours d’aventure
Tout commence par une question : quel est le trajet en train le plus long possible à travers la planète ? Des passionnés de Reddit, jamais à court d’idées farfelues et rigoureuses, se sont penchés sur la question. Leur challenge a rapidement pris une tournure sérieuse : il s’agissait non seulement de relier deux points lointains, mais aussi de s’assurer que le tout soit réalisable, dans les horaires et l’offre actuelle. Les compteurs sont alors lancés : il faudra partir de Lagos, au sud du Portugal, pour arriver à Singapour, la cité-État d’Asie du Sud-Est. Épique ? On n’est pas loin du mot faible.
Le parcours : de la douceur portugaise à l’effervescence asiatique
Première étape, Lagos. Nichée dans la lumineuse région de l’Algarve, c’est là que l’on grimpe à bord du tout premier train, direction la capitale portugaise : Lisbonne. Une mise en jambe à savourer, car la route s’annonce longue…
La suite ? En route vers le Pays Basque, puis Hendaye, dernière étape côtière de France avant de refaire chauffer les rails. Hendaye n’est pas seulement un spot de surf réputé, c’est aussi le véritable tremplin vers des voyages plus… continentaux : ici, on embarque vers Paris. L’étape suivante ne rigole plus : on se hisse dans un train de nuit qui, pendant près de 40 heures, trace vers Moscou.
Mais attendez la suite ! Depuis Moscou, place à la patience et à l’endurance ferroviaire : cap sur Pékin, pour environ 160 heures de trajet. Oui, vous avez bien lu, il va falloir trouver un bon roman ou un sudoku bien corsé. L’arrivée en Chine marque le franchissement d’un nouveau monde, et ce n’est pas fini…
Direction le Laos, une étape devenue possible seulement grâce à l’ouverture, fin 2021, de la première ligne ferroviaire nationale. Ce ruban d’acier de plus de 1 000 kilomètres liant désormais la Chine au cœur du Laos permet enfin d’imaginer ce trajet ininterrompu.
L’Asie du Sud-Est, bouquet final tout en saveurs
Depuis Vientiane, la trépidante capitale laotienne, on file vers Bangkok : nouvelle ambiance, nouveau pays, et quelques kilomètres de plus au compteur. Que le marathon ferroviaire continue !
À Bangkok, c’est reparti pour un tour en direction de Padang Besar, la ville la plus septentrionale de Malaisie. Mais avant le clap final à Singapour, deux escales sont encore prévues sur ce parcours quasi mythique :
- Penang, en Malaisie
- Kuala Lumpur, sommet d’effervescence urbaine
- Enfin, Singapour et ses gratte-ciel futuristes
Ce trajet ahurissant est parfois même rallongé par ceux pour qui 19 000 kilomètres, ce n’est pas assez ! Certains internautes proposent de partir non pas de Lagos, mais de Vila Real de Santo António, tout à l’est du Portugal et à la frontière espagnole. L’art de gratter des kilomètres… jusqu’au bout de la carte !
Un rêve sur rails : à préparer soigneusement
Alors, prêt à sacrifier trois semaines pour vivre une aventure ferroviaire à travers le Vieux Continent et l’immensité asiatique ? Si la logistique et le nombre de correspondances ne vous effraient pas, le défi vous tend les bras. Reste la sempiternelle question : combien coûte une telle odyssée ? La réponse, elle, n’a pas été abordée par ces légendaires utilisateurs de Reddit, et il faudra sans doute puiser dans votre trésor de pirate pour franchir toutes ces frontières sur un simple billet de train.
En attendant, que vous soyez rêveur du rail, collectionneur de tampons dans le passeport ou simplement curieux, cette expédition sur 19 000 kilomètres prouve une chose : le train a encore de beaux jours devant lui pour rassembler les passionnés et repousser les limites de l’aventure – sans jamais perdre le fil du voyage… sur ses rails.

Victor Beaumont est un grand passionné de voyages et de mobilité, avec une affection toute particulière pour les trains. Depuis son enfance, il aime observer les locomotives, découvrir de nouvelles lignes ferroviaires et s’intéresser aux innovations qui transforment nos déplacements. Pour Victor, le voyage ne se résume pas à la destination : c’est l’expérience du trajet qui compte. Dans ses articles, il partage cette passion en proposant des idées pour voyager malin, comparer les moyens de transport et redonner au train la place qu’il mérite dans notre quotidien.





