C’est confirmé : un nouveau train à grande vitesse va relier huit pays européens, une révolution du rail en marche

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Ça y est, la révolution du rail européen est sur les rails, et elle promet d’aller vite, très vite ! Tandis qu’en France, on se gratte la tête pour trouver de quoi sauver le réseau ferroviaire, l’Italie, elle, met le turbo (et le chéquier) pour ses trains à grande vitesse. Le tout, avec un esprit européen qui donne le vertige… ou l’envie de monter à bord sans plus attendre.

L’Italie, locomotive de l’Europe ferroviaire

Il y a bien un contraste de taille entre les débats hexagonaux interminables pour réunir 1,5 milliard d’euros et l’appétit titanesque de nos voisins d’outre-Alpes : en Italie, ce ne sont pas moins de 102 milliards d’euros qui seront investis dans la maintenance et la modernisation du réseau ferroviaire d’ici à 2029. Les fonds européens sont certes d’un grand secours, mais la détermination à investir dans le rail semble, elle, inaltérable.

Et voici l’annonce du jour : Trenitalia, la filiale du groupe historique FS, dévoile l’arrivée de ses nouveaux trains à grande vitesse Frecciarossa 1000. Commandées en 2023 à hauteur de 36 unités auprès du constructeur japonais Hitachi pour 1,3 milliard d’euros (oui, rien que ça !), les premières rames s’apprêtent à accueillir les voyageurs. Pendant que la SNCF attend encore ses TGV M commandés en 2018 (promis, ils arrivent « début » 2026), les Italiens n’ont visiblement pas le même sens de la patience.

Frecciarossa 1000 : design affiné, confort augmenté

Le Frecciarossa 1000 n’est pas une révolution totale, mais une évolution aboutie des célèbres « Flèches rouges » italiennes. Il reprend le design et la livrée de ses prédécesseurs, mais ce qui change, ce sont les performances et le niveau de confort :

  • Vitesse maximale de 300 km/h
  • Capacité d’embarquement de 461 voyageurs
  • Nouveau système de traction
  • Intérieurs repensés, plus accueillants
  • Plus d’espace pour les bagages
  • Services technologiques avancés à bord
  • Wifi amélioré
  • Consommation électrique revue à la baisse, pour un impact écologique bonifié
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Le PDG du groupe FS, Stefano Antonio Donnarumma, le dit sans détour : « Nous renouvelons nos trains pour répondre aux besoins d’un pays exigeant des liaisons toujours plus rapides, efficaces et respectueuses de l’environnement. Il s’agit d’une étape décisive vers un système de mobilité de plus en plus intégré et international. »

La vraie innovation : l’interopérabilité à l’échelle européenne

Mais la star du jour a un atout que d’autres attendent encore : l’interopérabilité. Ces nouvelles rames sont conçues pour circuler partout en Italie et sur sept autres réseaux européens : France, Espagne, Allemagne, Autriche, Suisse, Pays-Bas et Belgique. Le Frecciarossa 1000 entend ainsi devenir la colonne vertébrale d’une nouvelle offre paneuropéenne. Quelque part entre le TGV et la vision d’un « métro européen à grande vitesse ».

Ce n’est pas de la science-fiction, c’est un plan stratégique 2025-2029, assumé par Donnarumma : augmenter le nombre de passagers et faire du train une alternative confortable et écologique à l’avion ou à la voiture sur le continent. « L’objectif est de construire une concurrence coopérative entre opérateurs, dans le respect des règles, pour moderniser le système ferroviaire européen et mettre les citoyens au centre », résume-t-il.

Souvenez-vous, Trenitalia a été le premier opérateur étranger à braver le marché français avec des liaisons Paris-Lyon et Paris-Marseille. La porte n’est donc pas fermée à la coopération avec SNCF Voyageurs : « L’Europe a besoin de réseaux. Nous sommes prêts à les construire », martèle Donnarumma. Mais avec ses trains capables de franchir toutes ces frontières, l’opérateur italien a une longueur d’avance. Pendant ce temps-là, seuls 15 TGV M français, sur la commande passée à Alstom, pourront voyager à l’international… et ce sera pour rouler seulement jusqu’en Italie.

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Conclusion : l’ère du rail intégré à grande vitesse s’ouvre

À l’heure où la plupart des pays discutent encore de financement et d’objectifs, l’Italie fait le pari de s’élancer vers 2030 avec pour ambition de créer, en coopération, une sorte de « métro » européen du XXIe siècle. Si les promesses sont tenues, le Frecciarossa 1000 va transformer la mobilité en Europe. Une perspective alléchante pour les voyageurs lassés des retards et des correspondances interminables. Si vous hésitiez entre l’avion, la voiture et le train, peut-être qu’il est temps de refaire vos calculs… le rail européen pourrait bien avoir trouvé son champion.

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