Vous rêvez d’un road trip à l’américaine mais sans griller de l’essence en continu et sans garder les yeux rivés sur la route ? Pourquoi ne pas tester le voyage en train aux États-Unis ! Si vous avez l’âme vagabonde, quelques jours (ou semaines) à perdre et l’envie de savourer chaque mile du vaste pays, grimpez à bord des wagons d’Amtrak et laissez-vous porter. Suivez le guide pour ne rater aucun virage… ni aucun retard.
Amtrak : le rail américain, façon unique
Amtrak, c’est LE nom à retenir. Depuis les années 1970, cet opérateur public (tout de même orienté « profits », à l’américaine) exploite quasiment tous les trains de voyageurs à travers le pays. Impossible de se tromper : peu importe l’État, c’est Amtrak qui vous transportera.
Des Rocheuses aux Grandes Plaines, jusqu’aux plages californiennes qui bordent l’océan Pacifique, les rails serpentent au cœur des paysages les plus emblématiques. Oui, rien que ça ! Imaginez, installé confortablement dans votre cabine, à voir défiler la nature sauvage ou les villes iconiques.
Comment réserver et optimiser son trajet ?
Moyens de réservation à retenir :
- Directement sur le site web ou l’application Amtrak ;
- Par Amtrak Vacations (le tour-opérateur maison), qui propose des packs avec nuits d’hôtel, activités et même un agent de voyage personnel ;
- Avec Vacations by Rail, pour ceux qui préfèrent les voyages de groupe clés en main et qui aiment l’accent british derrière l’organisation.
Petit tuyau : réservez idéalement deux mois à l’avance, surtout pour les cabines des wagons-lits, histoire de ne pas vous retrouver coincé avec le dernier siège plastique près des toilettes. Les tarifs fluctuent en fonction de la demande : plus vous attendez, plus ça peut grimper… mais ne jetez pas encore votre valise sur la voie : des places de dernière minute restent fréquemment disponibles. Le site Amtrak vous montre le remplissage des trains en temps réel pour éviter de jouer à la roulette russe ferroviaire.
Vous n’êtes pas pressé de booker ? Surveillez l’évolution des billets de votre itinéraire préféré : c’est un peu comme guetter la vague parfaite, mais avec un clic de souris.
USA Rail Pass, offres et bons plans
Envie d’une vraie aventure façon Interrail, à la sauce américaine ? Le USA Rail Pass est votre amie : 10 trajets en 30 jours pour 499 dollars (460 euros). Mieux, il est parfois bradé à 299 dollars (275 euros) : moins de 30 dollars le trajet, de quoi traverser l’Amérique en long, en large, et même en travers, à prix imbattable.
À noter cependant :
- Le pass ne donne accès qu’aux sièges de classe économique (adieu, la couchette façon Orient-Express) ;
- Les offres spéciales Amtrak valent le détour, notamment pour les groupes ou à certaines saisons (ex. les couleurs de l’été indien dans le nord-est, avis aux instagrammeurs) ;
- Les billets « Night Owl » sont proposés à 5 dollars (4,60 euros) sur des trajets de la côte est (type Baltimore-Philadelphie), entre 19h et 5h du matin.
À bord : confort, wifi… et imprévus de rigueur !
Les équipements à bord ? C’est selon l’itinéraire (dépaysement garanti, wifi moins garanti). En général, prévoyez :
- Un wagon-bar pour le petit café ou le snack improvisé ;
- En wagon-lit, les dîners sont inclus (entrée, plat, dessert, et même une boisson alcoolisée), servi en voiture-restaurant sur nappes blanches, madame, monsieur ;
- Vous pouvez également emporter vos propres provisions et boissons non alcoolisées.
Du côté de la connexion, les trajets courts ou moyens offrent parfois du wifi gratuit : utile pour vérifier votre horaire ou poster une photo, mais oubliez le streaming, le téléchargement ou les playlists épiques. Les trains de nuit longue distance, quant à eux, se réservent le droit de vous offrir une vraie « déconnexion » digitale (authenticité, on vous dit).
Mais la vraie aventure, c’est parfois… l’attente. Les trains Amtrak sont notoires pour leurs retards, souvent dus à la priorité donnée aux trains de marchandises, même si une loi doit, en théorie, accorder la priorité aux passagers. En 2022, c’est 1,1 million de minutes de retard (plus de deux ans cumulés – courage, il y en a qui collectionnent les timbres) principalement causés par ces fameux trains de fret.
Moralité, si vous espérez attraper un vol ou un rendez-vous crucial à l’arrivée, ménagez-vous une bonne marge : 24 à 48 heures de battement, pas moins. Pas de compensation prévue en cas de gros retard, contrairement à la France : voyageur prévenu, zenitude assurée.
En conclusion : voyager en train aux États-Unis, c’est l’assurance de découvrir le pays autrement, de prendre le temps… mais rarement d’arriver à l’heure pile. Alors, prêt à monter à bord et à vivre l’aventure sur rail, version slow et sauvage ? Pensez à réserver tôt, préparez vos playlists hors-ligne… et dégainez votre sens de l’improvisation !

Victor Beaumont est un grand passionné de voyages et de mobilité, avec une affection toute particulière pour les trains. Depuis son enfance, il aime observer les locomotives, découvrir de nouvelles lignes ferroviaires et s’intéresser aux innovations qui transforment nos déplacements. Pour Victor, le voyage ne se résume pas à la destination : c’est l’expérience du trajet qui compte. Dans ses articles, il partage cette passion en proposant des idées pour voyager malin, comparer les moyens de transport et redonner au train la place qu’il mérite dans notre quotidien.





