Faut-il vraiment prendre rendez-vous pour acheter un billet de train ? La vérité sur l’expérimentation dévoilée

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Depuis quelques jours, une rumeur agite les réseaux sociaux et la sphère ferroviaire : faudra-t-il vraiment prendre rendez-vous pour acheter un billet de train ? Tout le monde se demande si la SNCF compte transformer ses guichets en cabinets médicaux, ou s’il sera encore possible d’acheter un billet de façon spontanée. On démêle pour vous le vrai du faux, et surtout, on lève le voile sur la fameuse « expérimentation » qui fait tant parler…

Prendre rendez-vous pour acheter un billet : info, intox ou demi-vérité ?

On a tous vu passer ces gros titres sur Internet : « La SNCF impose le rendez-vous au guichet ! » La panique guette celles et ceux qui aiment le contact humain (et qui galèrent parfois à utiliser les bornes automatiques). Certains se sont même déjà vu passer leurs trajets TER en rêve, désespérés devant un agenda rempli chez le chef de gare. Mais la réalité, elle, est plus nuancée. La SNCF a bien pris la parole, et c’est très clair :

  • « Non, il ne sera pas nécessaire de prendre rendez-vous pour acheter un billet de train. »
  • Les boutiques TGV en gare restent accessibles sans rendez-vous pour acheter, échanger ou se faire rembourser un billet.

Voilà qui devrait rassurer tous les voyageurs dans l’âme et les têtes en l’air.

Une expérimentation, oui, mais très encadrée

Si la SNCF a tenu à clarifier les choses, c’est qu’il existe bel et bien, derrière toute cette agitation, une « expérimentation » en cours. Mais pas de panique, on est loin du passage obligatoire chez le guichetier sur rendez-vous ! La société explique :

  • Des créneaux de rendez-vous sont proposés uniquement dans certaines boutiques TGV et pour des démarches plus complexes ou longues à traiter,
  • Le but ? Garantir un service fluide et limiter l’attente pour les voyageurs qui, avouons-le, ont mieux à faire que poireauter des heures,
  • Il ne s’agit pas d’une généralisation, mais vraiment d’un test, et ce dispositif n’est pas en vigueur partout, ni tout le temps,
  • En pratique, ces horaires à rendez-vous sont limités à certaines plages dans la journée et ne concernent qu’une trentaine de gares.
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Par exemple, à Dijon, des rendez-vous sont possibles de 10h30 à 17h30, et à Bordeaux de 10h à 18h45. Mais à aucun moment, aucun guichet n’est réservé toute une journée au seul système de rendez-vous. La SNCF insiste : tout reste accessible sans rendez-vous sur les autres créneaux.

Des inquiétudes côté syndicats : service public ou économie d’effectifs ?

Qui dit changement, dit aussi méfiances. Samuel Depois-Badeau, représentant de la fédération CGT des cheminots, n’a pas tardé à réagir : ce plan, selon lui, vise à réduire les horaires d’ouverture des guichets et à accélérer leur fermeture. Et ce serait même contraire à la notion de service public. Il va plus loin et estime qu’il s’agit d’une restructuration globale, notamment avec l’ouverture à la concurrence. La SNCF, selon ses propos rapportés par Ouest-France, chercherait à limiter le personnel au profit d’une plus grande polyvalence des agents.

Ce qu’il faut retenir (et comment ne pas louper son train !)

En résumé ?

  • Aujourd’hui, il n’est pas obligatoire de prendre rendez-vous pour acheter un billet au guichet des gares TGV.
  • Une expérimentation propose seulement des slots de rendez-vous pour certaines opérations longues dans une trentaine de gares et sur des créneaux horaires précis.
  • À aucun moment, il n’existe de gare où les guichets sont totalement à rendez-vous toute une journée.
  • Le débat sur l’impact social et la politique de service public est bien vivant et alimente, à juste titre, la réflexion.

Alors gardez à l’esprit : si l’envie vous prend de discuter billet (et météo) avec un agent SNCF, nul besoin de sortir votre agenda dans la panique. Mais si vous avez un dossier complexe à traiter, renseignez-vous : un petit rendez-vous pourra, peut-être, vous éviter une file d’attente ! Bonne route… ou plutôt, bon rail !

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